Trois moulins dominent la commune
- Le moulin des Olieux
- Le moulin à farine
- Le moulin à eau
Le moulin des Olieux
C'est en 1976 que ce premier moulin est arrivé à Villeneuve d'Ascq, mais son origine est bien plus lointaine.
C'est en 1743, à Audruicq, que le charpentier Ingelbertus Martinus De Smyttère bâtit le "tordoir" à huile qui est aujourd'hui à Villeneuve d'Ascq.
Il sera transformé en moulin à farine pour être abandonné à la fin du XIXème siècle.
Au début du XXème siècle, Alphonse Gourdin, un meunier en quête d'un instrument de travail, rachète le moulin et le fait démonter puis transporter par panneaux jusqu'à Offekerque.
A Alphonse succéda Gérard, son fils, qui continuera l'exploitation jusqu'en 1950.
Laissé à l'abandon, le moulin est en piteux état lorsqu'en mars 1974 la famille Gourdin et les responsables de l'Association Régionale des Amis des Moulins signent l'acte de sauvegarde de l'édifice.
La renaissance
Le mécanisme démonté, la cage est transportée à Villeneuve d'Ascq où un terrain est trouvé. De 1977 à 1983, les travaux vont bon train. Après les fondations, la cage est restaurée puis posée sur son pivot. En 1982 les pilons sont installés, avant la pose des ailes, le 10 décembre la même année.
L'inauguration du moulin a lieu le 26 juin 1983, mais ce n'est qu'en 1986 qu'il produit sa première huile, ce qui donne lieu à une nouvelle fête d'inauguration.
Deux siècles de prospérité
Ce premier tordoir est le seul rescapé de ce qui, autrefois, faisait la spécificité de notre région.
La culture des plantes oléagineuses était en effet très répandue et on ne dénombrait pas moins de 200 moulins autour de Lille au XVIIIème et XIXème siècle.
La prospérité commerciale de Lille était due, en grande partie, à l'huile vendue en France et à l'étranger.
Wazemmes comptait à lui seul 70 moulins répartis dans un quartier qui devint, en 1833, la commune indépendante des "Moulins". C'est en hommage à ces ouvriers que l'A.R.A.M. a donné le nom de "Olieux" à l'unique moulin tordoir reconstitué dans la région.
La fabrication de l'huile
On tirait l'huile principalement des graines de colza, de lin, de l'œillette, de la cameline ou du chenevis. C'est le lin qui est utilisé à Villeneuve d'Ascq.
Le moulin à farine
Le moulin des Olieux n'est pas terminé que déjà se présente l'occasion de sauver un deuxième moulin situé à Ruminghem, dans le Pas-de-Calais, dont il ne reste que la cage, servant de poulailler et de clapier à lapin.
Le 2 octobre 1979, il est ramené à Villeneuve d'Ascq, où la commune prend l'initiative de conserver le moulin et de participer financièrement à sa reconstruction. Les financements de la ville, du Conseil Régional, du Conseil Général et du Ministère de la Jeunesse et des Sports permettent de mener à bien et rapidement les travaux de restauration.
Commencés en novembre 1984, les travaux seront achevés en 1988. Le moulin est apte à moudre le blé et à bluter la farine.
Son histoire
Cependant, il faut remonter plus de deux siècles en arrière pour connaître son origine.
C'est en 1776 que le charpentier Loan lui donne le jour. Jusqu'en 1948, il ne cessera de moudre le blé, d'abord par la seule force du vent, puis avec un moteur électrique à partir de 1936.
Après l'abandon de son exploitation, la meule sera enlevée en 1956.
Le moulin à eau
En 1987, l'A.R.A.M. installe son troisième moulin. C'est un moulin à eau de 1902, venu de Vers-sur-Selle près d'Amiens. C'est un martinet provenant de la taillanderie Monnayer qui était spécialisée dans la fabrication d'outils agricoles et jardiniers. Ce moulin ne fonctionne pas, mais il est bien visible et vient enrichir la collection du Centre de molinologie.